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Le Vietnam du Nord au Sud.

 

L'actuelle République socialiste du Viêt Nam correspond à l'état du Viêt Nam, qui, regroupé avec le Laos et le Cambodge constituait l'ex-Indochine française. Notre voyage nous a permis de rencontrer un des historiens le plus célèbre d u Vietnam Mr Huu Ngoc, qui nous nous a résumé l'histoire de cette terre d'accueil, terre du riz :

•  1000 ans d'occupation chinoise

•  80 ans d'occupation française (1858, débarquement à Danang -1945, déclaration d'indépendance par Ho Chi Minh)

•  30 ans de guerres (1945-1975)

•  puis le chemin vers le renouveau en 1988 avec l'ouverture aux touristes et aux hommes d'affaires étrangers.

La culture Vietnamienne prend ses racines dans l'enseignement de Confucius. L'enseignement de Confucius est basé sur la morale et contient beaucoup de règles de vie pratique. Il a énoncé le premier la loi de bienveillance et de compassion: "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse". Les Vietnamiens apprennent donc les devoirs des hommes et non pas le droit de l'homme. Confucius a vécu à peu près à la même époque (500 ans avant JC) que Lao Tseu (qui a écrit le Livre de la Voie et de la Vertu ) et Bouddha, qui sont à l'origine des trois religions/philosophies actuelles d'Asie. Au cours de notre voyage, nous distinguerons les temples dédiés au confucianisme et au taoïsme des pagodes consacrées au bouddhisme. Les Vietnamiens pratiquent aussi le culte des ancêtres depuis l'aube des temps chez eux devant un autel à cet effet. Enfin, les catholiques forment la 2 ème communauté religieuse d'Asie avec environ 8% de la population. A noter qu'au XVIIème siècle, le père Alexandre de Rhodes mis au point la première transcription phonétique et romanisée de la langue vietnamienne. De ce fait, même si on ne comprend rien au vietnamien, nous nous sentons moins perdus qu'en Thaïlande car les inscriptions nous paraissent familières.

Le Viêt Nam, pays des Viêts, est composé de 3 grandes régions : le Tonkin, l'Annam et la Cochinchine (retrouvez sur youtube « la petite tonkinoise » chantée par Joséphine Backer en 1953 http://www.youtube.com/watch?v=vlcW28ZUxFg ). Il est bordé par la Chine au nord sur 1150 km, le Laos sur 1650 km, le Cambodge sur 950 km et le golfe de Thaïlande à l'ouest et de la mer de Chine méridionale à l'est et au sud sur 3260 km. Notre voyage a débuté à Hanoi.

Hanoi est la capitale de la République socialiste du Vietnam. Elle doit son nom de l'entourage du Fleuve Rouge (Ha : fleuve, Noi : intérieur ; Hanoi : ville à l'intérieur du fleuve). Nommée autrefois la cité du dragon qui s'élève (Thang Long), Hanoi (ce nom lui fut donné par l'Empereur Ming Mang, en 1831) a connu de profonds changements depuis l'ouverture du pays en 1988. Entre ancienneté et modernité est née une nouvelle cité d'une extrême diversité. Il y a en Hanoi une ville des mythes, avec ses temples et pagodes, une ville coloniale brillante et orgueilleuse, avec ses villas entourées de verdure, une ville des notabilités, une ville marchande avec ses ruelles, une ville littéraire sur ses marges, une ville rêveuse devant le miroir de ses lacs, une ville villageoise dans le mode de vie de ses habitants. Palais, pagodes, maisons coloniales, bâtiments d'inspiration soviétique : l'histoire de Hanoi, jusqu'à la plus récente et la plus douloureuse, se déroule entre Asie et Occident. Longtemps sous la tutelle de la Chine, la « cité du dragon qui s'élève » prit son essor à partir de 1010 grâce à Ly Thai To . Au fil des siècles et des dynasties, elle devient une véritable cité impériale et connaît son âge d'or au 15ème siècle, sous la dynastie des Le, qui marque l'apogée du confucianisme. Lettrés et mandarins animent alors une cour fastueuse dont les dépenses enrichissent la cité civile, tandis que les « académiciens » de la Forêts de pinceaux répandent sa renommée au-delà des frontières du pays. Malgré les révolutions de palais qui s'y succèdent, la métropole du Tonkin impressionne les premiers voyageurs occidentaux qui débarquent sur les rives du Fleuve rouge au 17ème siècle. Désormais Hanoi est la « cité des trente-six rues », la ville des marchands et des artisans, celle des joailliers, des tisseurs de soie, des fabricants de laque,... Elle perd son statut de capitale au début du 19ème siècle et, paradoxalement, ne le retrouve qu'après être tombé aux mains des français. Pendant un long demi-siècle, elle est le coeur de l'Indochine. De ce passé colonial Hanoi a gardé de grandioses édifices publics comme l'Opéra et d'innombrables villas qui, à l'heure de la République socialiste du Vietnam, font désormais partie de son patrimoine. Aujourd'hui, Hanoi est un doux mélange de la capitale tonkinoise qu'elle fut, du centre communiste qu'elle demeure et de la capitaliste qu'elle tend à devenir.

Notre séjour à Hanoi a commencé à l'hôtel Métropole . Au cœur du quartier français, entre l'Opéra et le lac de l'épée restituée , nous avons goutté à la quiétude du jardin de l'hôtel qu'embaument les lys blancs et où il fait bon siroter un thé au bord de la piscine dans laquelle s'écoulent de petites fontaines au son apaisant. Cette atmosphère surannée contraste avec le flot grouillant et discontinu des mobylettes et des voitures qui agresse au dehors le voyageur. Le premier soir, nous avons mangé « français/vietnamien» sur la terrasse pour s'imprégner de la ville. Puis, nous avons apprécié l'excellente cuisine aux saveurs tonkinoises du « jardin des épices ». Nous n'avons quant même pas eu la nostalgie coloniale de faire un tour de ville dans la traction 1953 proposée par le service limousine de l'hôtel ;-)

Vietnam
Hôtel Métropole
Lac de l'épée restituée
Trafic...

Nous avons ensuite commencé notre visite de la ville par le mausolée de « l'oncle Ho ». Le mausolée de Ho Chi Minh donne sur la place Ba Dinh, lieu historique où fut proclamée par le feu président, le 2 septembre 1945, l'indépendance du pays et la création de la République démocratique du Vietnam. Hô Chi Minh voulait que ses cendres soient répandues au-dessus du pays dans les trois régions (le Nord, le Centre et le Sud), signe de l'unité du pays et ne tenait absolument pas à être embaumé. Pourtant, ses héritiers vont décider de l'embaumer en attendant la réunification pour permettre aux vietnamiens, et plus particulièrement aux habitants du Sud jusqu'alors occupé par les américains, de voir le président en chair et en os et de lui rendre hommage. Haut de 21,6m, ce monument stylisé en forme d'une fleur de lotus a été construit pendant 2 ans, avec l'aide soviétique, pour être inauguré le 29 août 1975, quatre mois après la réunification du pays. Tous les jours des centaines de personnes viennent faire la queue pour lui rendre hommage. 

De là, nous rejoignons le parc bucolique du palais du gouverneur. A côté du palais, se trouve la maison aux murs jaunes où Ho Chi Minh résida de 1954 à 1958. Elle est simple et fonctionnelle à l'image du personnage. Puis de 1958 à sa mort en 1969, il travailla dans la maison sur pilotis qui se reflète dans l'étang où il élevait des poissons. Style sobre et très raffiné, la construction témoigne le détachement du grand révolutionnaire communiste pour tout luxe tapageur.

Puis nous visitons notre première pagode : la pagode à pilier unique construite en 1049 sous le règne de LY Thai Tong. Une légende rapporte que le roi, alors assez âgé, n'avait pas de fils et venait prier souvent dans les pagodes. Une nuit, il vit en rêve la déesse Quan Am (Miséricorde) assise sur un lotus, dans un lac carré situé à l'Ouest de la cité Thang Long (dans l'imagination populaire, les génies habitent à l'Ouest), lui tendant un petit garçon. Quelques temps après, la reine donna au monde un prince héritier. Le roi fut donc construire la pagode, à l'image de la fleur de lotus qu'il vit en songe, pour remercier la déesse. Par son architecture originale et sa valeur historique, la pagode à pilier unique a été choisie comme l'emblème de la ville de Hanoi.

Nous visitons également notre premier temple : construit en 1070 sous le règne du roi LY Thanh Tong, le temple de la littérature est la première université du Vietnam. Longtemps connu sous le nom de Collège impérial, il a été tout d'abord réservé aux princes et aux fils des très hauts dignitaires avant de se démocratiser en accueillant, à partir du 15ème siècle, quelques étudiants provinciaux méritants mais désargentés, dont les études sont prises en charge par la Cour. On y enseignait pensée et morale confucéennes à partir de quatre livres classiques (La Grande étude, le Juste Milieu, les Entretiens et les ouvrages de Mencius) et les cinq livres canoniques (Les Odes, les Annales, Le Livre des Mutations, le Livre des rites et les Annales des printemps et automnes). Sous le règne de LY Thanh Tong (1460-1497), le Collège a connu son apogée et comprenait des pensionnats, des salles de conférences et une bibliothèque. Il devint donc une grande école d'administration et un centre des lettres, passerelle entre le monde savant et celui de l'administration. D'ailleurs, c'est LY Thanh Tong qui a réalisé le projet d'édification des stèles en l'honneur de tous les lettrés ayant réussi les examens et concours, projet initié en 1442. On compte aujourd'hui 82 stèles honorant les lauréats des concours de recrutement à la fonction publique, qui se sont déroulés à la capitale entre 1442 et 1779, soit 82 promotions. Ces stèles reposent sur un piédestal en pierre en forme de tortue, symbole de la longévité et de l'union entre le Ciel et la Terre, la tortue ayant une carapace ronde et bombée (Ciel) et un ventre carré et plat (Terre). Chaque stèle retrace les circonstances du concours, exalte le souverain qui l'a organisé et fournit la liste des lauréats. Au début du 19ème siècle, le Collège impérial est transféré à Hue, ville au centre du pays où les NGUYEN ont décidé de fixer la capitale. Le Temple de la littérature est destiné désormais à la commémoration du Confucius et de ces disciples.

Une promenade en cyclo-pousse nous permet de sillonner le vieux quartier artisan des 36 rues. Chacune des 36 rues est encore, comme lors de la création du quartier au XIIIème siècle, dédiée à un métier. Les noms des rues sont évocateurs : rue de la soie, rue de la chaussure, rue de la mercerie, rue du sucre, des vermicelles, rue du chanvre, ...La vie y bouillonne sur les trottoirs. Avec le passage à l'économie de marché, de nouvelles activités commerciales s'y développent : on y voit hôtels, cafés, restaurants, épiceries, boutiques de tissus...Mais derrière cet aspect moderniste, le vieux quartier reste le lieu où se fait sentir avec force les traits les plus caractéristiques de Hanoi. L'étroitesse des rues et la densité humaine incroyable donnent à ce quartier une ambiance particulièrement vivante.

Mausolée de l'oncle Ho Bureau de l'oncle Ho Temple de la littérature Quartier des artisants

Après ce contact avec la dense circulation d'Hanoi où tous les vélos, cyclos et mobylettes se frôlent sans arrêt, nous nous promenons autour du lac de l'épée restituée, source d'inspiration des romantiques. Ce « bouquet » de fleurs au coeur de Hanoi doit son nom à une légende selon laquelle le roi LY Loi s'était vu confier par la tortue sacrée du lac, alors qu'il y pêchait un jour, une épée dont il s'est servi pendant toute la résistance contre les envahisseurs Ming au 15ème siècle. L'indépendance reconquise, le souverain se promenait un jour en barque dans le lac quand la tortue revint à la surface de l'eau pour réclamer l'épée, que le roi lui restitua sans hésitation. Il changea d'emblée le nom du lac, appelé jusqu'alors « Lac d'émeraude » en raison de la couleur verte de l'eau. Cette légende suscite des interprétations très diverses. Les uns y voient toute la philosophie du bouddhiste qui veut que tout ait une fin et qu'il faille savoir rendre les choses à qui elles appartiennent. Pour les autres, l'histoire traduit le tempérament pacifique du peuple vietnamien, qui ne prend les armes que lorsqu'il y est forcé.

Nous visitons notre 2 ème temple : le temple de Ngoc Son , dont le nom signifie Montagne de Jade, occupe le plus grand îlot du Lac de l'épée restituée. Site d'un ancien Palais de plaisance des Seigneurs TRINH du 14ème au 18ème siècle, le temple est devenu au 19ème siècle une pagode consacrée à Bouddha puis un sanctuaire dédié au culte des divinités de la guerre, de l'esprit du sol, de la médecine traditionnelle et de la littérature. Une gracieuse passerelle rouge en bois baptisée « Pont du soleil levant » mène au temple situé sur un îlot. Longue de quelques dizaines de mètres, le pont sépare le monde moderne (à un bout du pont, c'est la rue la plus animée de Hanoi) et le monde des mythes. On trouve à l'intérieur du temple une statue du maître de littérature avec deux mandarins lettrés. Bref, un véritable lieu de culte de la littérature qui, pendant des siècles, constituait la première voie d'accession à l'aristocratie. C'est également ici que l'on trouve le cadavre d'une tortue géante longue de 2,1 mètres, pêchée morte dans le lac dans les années 80 et dont l'âge est estimé à quelques centaines d'années. Au milieu du lac, a été érigé le stupa de la tortue…

Nous visitons ensuite notre premier marché . Au milieu des fruits et légumes et autres denrées, nous découvrons horrifiés du chien préparé pour être consommé…

Après cette promenade, nous assistons au spectacle de marionnettes sur l'eau de Thang Long (Hanoi s'appela Thang Long par le passé, sous le règne de Ly Thaï To, en 1010). C'est un art vieux de plusieurs siècles où l'on retrouve le monde paysan intimement attaché à l'eau et aux fêtes liées aux activités agricoles (le printemps, les semences, les récoltes etc.…). S'exprime au travers des personnages toute l'âme de la rizière vietnamienne, traditions, rituels, animaux familiers, dieux et génies divers. L'eau, partie intégrante des scènes et du décor, dissimule judicieusement toute la mécanique et les jeux des marionnettes maniées avec adresse et une grande virtuosité. Le spectacle, succession de petits sketches, est rythmé par la musique des instruments traditionnels d'un petit orchestre, en tenue traditionnelle. Les sketches évoquent la fête des récoltes, la chasse au renard ou aux grenouilles, courses de pirogues, visite du roi, légendes, jeux d'enfants etc.…

Le lendemain, avant de quitter Hanoi, nous visitons le musée d'ethnographie. Implanté sur un site large de 3 hectares, le musée d'ethnographie a pour vocation de présenter la vie, les moeurs et coutumes des 54 ethnies du Vietnam. Il est divisé en 9 sections correspondant à différents groupes ethniques. On peut y voir une dizaine de milliers d'objets et 15.000 photos qui représentent ces peuples : costumes, instruments de musique, instruments de pêche, rites et cérémonies...Sur le terrain entourant le musée, des reconstitutions de villages et de maisons typiques des régions du pays nous permettent de mieux appréhender la richesse des expressions culturelles du Vietnam. C'est vraiment une visite incontournable !

Au niveau architecture, le prix du terrain étant très cher à Hanoi, par souci d'économie, les gens construisent des maisons très étroites à plusieurs étages avec des façades très travaillées mais dont ils ne peignent pas les flancs. La maison est souvent divisée par génération, les plus anciens occupent la partie la plus basse et les plus jeunes la plus haute. Par niveau, la maison est toute en longueur d'où le nom de « Maison tube».

En partant d'Hanoi, nous nous rendons à Hoa Lu, situé dans la province de Ninh Binh au sud ouest d'Ha Nôi. Les Vietnamiens l'appellent " la baie d'Along terrestre " du fait qu'elle est dans les terres. En effet à la place de l'eau vert émeraude de la baie d'Along, c'est le vert des rizières qui domine. De nombreuses rivières coulent sous les montagnes et forment ainsi des grottes. Nous visitons en sampan, petite barque, les 3 grottes de Tam Coc. Certains vietnamiens rament avec leurs pieds . Le paysage est fantastique. Le retour est toutefois un peu gâché par les marchandes de nappes et autres broderies qui insistent pour nous en faire acheter.

Temple Ngoc Son Marché Musée d'ethnologie Baie d'Ha-Long terrestre Baie d'Ha-Long terrestre

Quelle est la différence entre une grotte et une cave ? La sortie de la grotte est différente de l'entrée.

Les courageux du groupe partent ensuite à vélo dans la campagne. Nous les rejoignons pour visiter la pagode de Bich Dong (pas de temple aujourd'hui ;-).

De retour à Hanoi pour la nuit, nous repartons tôt le matin pour la Baie d'Along que nous atteignons pour midi. Dans la matinée, nous nous arrêtons dans une fabrique de céramique/porcelaine pour admirer le travail délicat des artistes peintres. A l'approche d'Along, on commence à apercevoir de la route les rochers en forme de « pains de sucre » couverts d'un fouillis végétal semblables à ceux découverts hier. A notre arrivée, nous embarquons sur une belle jonque de bois exotique vernis pour une croisière de 24 heures. La surprenante baie d'Along (ou baie d'Ha-Long) est constituée d'environ 3 000 îles et îlots. Deux catégories d'îles ont été répertoriées: les îles de calcaire et de schiste. Leur formation remonterait à 250 ou 280 millions d'années. En vietnamien Ha-Long signifie "lieu de la descente du dragon". La légende raconte que ces îlots sont apparus suite à la venue d'un dragon, considéré comme être bon au Vietnam, qui aurait fissuré la montagne avec sa queue en tentant de domestiquer les courants marins hostiles. La particularité de la baie d'Along est son étendue d'environ 1 500 km² et cette brume quasi-constante, qui créée une ambiance de mystère. De plus, la végétation est très présente sur ses rochers et quelques îles recèlent des grottes fabuleuses comme la " grotte de la surprise " que nous avons visité : cette grotte est surprenante par son immensité, l'imagination peut vous aider à faire apparaître tortue, doigt du bouddha, ours, crocodile...sculptés par l'érosion de le roche calcaire. Nous avons également visité la grotte du tunnel, très différente : on traverse la grotte en bateau pour accéder à un lac intérieur à l'air libre entouré d'une muraille de pitons rocheux érodés, couverts de végétation (nous sommes dans la baie d'Along). L'ensemble du paysage d'eau et de pierre de la baie donne un spectacle à couper le souffle. Nous naviguons dans une multitude d'îlots sur une multitude de plans d'horizon à perte de vue. Sur le bateau, nous avons curieuse impression de nous trouver devant un monde légendaire, figé dans l'immobilité de la pierre. Les formes des pains de sucre surgissant des flots, s'apparentent curieusement à des formes humaines ou animales. Suivant l'angle de vue et la lumière, des formes fascinantes se détachent des nombreux îlots. Pendant la croisière, les plus téméraires du groupe plongent dans la mer de chine pour y faire quelques brasses. Bientôt le village de maisons flottantes colorées, habitées par des pêcheurs, nous indique que derrière la rangée de rochers se trouve le port d'Along.

Pagode Bich Dong Baie d'Ha-Long Grotte de la Surprise Baie d'Ha-Long

Nous retournons à Hanoi pour prendre un vol pour Danang. Nous arrivons à Hoi An pour le dîner. Nous sommes le dimanche 19 avril et Eric a la surprise de se voir fêter son anniversaire par le groupe et s'offrir un bouquet de fleurs et un album photo en laque et soie. Sur le coup, nous avons cru que le gâteau été factice aussi nous l'avons mangé le lendemain matin au petit déjeuner. La ville de Hôi An est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Des navires de toute l'Asie mouillèrent au port de la ville dès le XVe siècle. Vers le XVIIe siècle viennent s'y joindre les premiers Européens notamment les Hollandais et les Portugais. Les marchands et les résidents étrangers construisirent de belles demeures. La ville s'enorgueillit de ses vieux quartiers typiquement asiatiques et bien préservés. On recense à Hôi An plus de 800 édifices historiques comprenant notamment des ponts, des pagodes, des temples, des maisons, la maison communale, des tombes, des puits etc.…Nous nous promenons dans les petites rues à la découverte des vieilles maisons chinoises. Nous commençons la visite de la ville par une fabrique qui travaille la soie, spécialité reconnue de la ville de Hoi An. Nous pouvons voir et toucher des vers à soie avant qu'ils ne soient sacrifiés pour finir en bobines de fils.  A partir de la soie, la fabrique produit des vêtements (robes, jupes, pantalons, chemises, costumes, ...) et de superbes tableaux confectionnés à la main par une multitude de couturières. Quelques dames du groupe commandent des vêtements. Nous visitons ensuite le pont japonais avec son pagodon et la maison de Phung Hung. Le pont couvert japonais construit en 1593, reliait autrefois le quartier japonais au quartier chinois. Au milieu du pont à dos d'âne s'élève un pagodon. Les deux extrémités du pont sont gardées par un couple de singes et un couple de chiens. Selon la tradition, la construction du pont débuta dans l'année du singe et se termina dans l'année du chien. Edifiée au milieu du XIXe siècle, la maison ancienne de Phung Hung était autrefois une maison de commerce des commerçants anciens. L'un des membres de la famille à laquelle appartient la maison, nous offre un thé au jasmin en nous racontant l'histoire de la maison. Gardant encore la combinaison harmonieuse des styles japonais, chinois et vietnamiens, la maison de Phung Hung contribue à faire resplendir la beauté et l'originalité des maisons anciennes à HoiAn. La maison comprend plusieurs parties: la boutique, le hangar, la comptabilité, les chambres à coucher et le culte des ancêtres. Peu de meubles à l'intérieur, mais beaucoup d'articles à vendre : nappes, serviettes et autres gadgets… Une ballade en vélo (ou cyclo-pousse) nous amène dans une ferme du village de Tra Que où nous découvrons l'utilisation des légumes dans la médecine traditionnelle vietnamienne et des aromates dans la cuisine lors de la visite du jardin potager. Avant de s'installer à table, les fermiers nous apprennent à faire la spécialité de la région centre : une sorte de crêpe garnie « Banh Xeo » (la recette : http://www.decouverteduvietnam.com/banh_xeo.html ). Il ne nous reste plus qu'à trouver la farine adéquate pour en refaire en France. Il faut très chaud et, de retour à Hoi An, nous préférons nous relaxer au bord de la piscine de l'hôtel plutôt que d'aller visiter un temple chinois.

Ce matin, nous partons pour Hué par la route « mandarine » historique et touristique qui nous fait passer par le fameux " Col des Nuages ".Ce Col des Nuages marque la frontière climatique entre le nord et le sud du VietNam. Il parait que souvent il pleut au nord et que, passé le col dans les nuages, il fait beau au sud. Aujourd'hui pas de nuages, nous avons un beau ciel bleu ! Cela nous permet, tout au long de la route, d'avoir de beaux points de vue sur la côte. Le col culmine à 500 mètres d'altitude. En haut du col, subsistent des vestiges de fortins français et chinois.

Hué est une ville culturelle qui a été développée au fil des siècles par les empereurs. A notre arrivée, nous visitons l'ancienne cité impériale  : La "petite cité interdite" du Vietnam. La construction de la cité débuta au début du XVIIème siècle, lorsqu'un seigneur Nguyen fit de Hué sa capitale. La citadelle est ceinte de douves sur un périmètre de 10 km . On doit sa construction, entamée en 1804, à l'empereur Gia Long, qui fit choisir le site par des géomanciens. Les remparts construits sur le modèle des fortifica­tions de Vauban, furent consolidés par un écran de brique de 2 m d'épaisseur au début du XIXe siècle. Au XIXe siècle les souverains Nguyen de la cour d'Amnan jouissaient des mêmes privilèges que les empereurs chinois, « les fils du ciel ». Dans l'enceinte de la Citadelle fut construite au XIXème siècle, la résidence de l'empereur et de sa famille, sur le modèle de la Cité Interdite de l'Empereur de Chine à Pékin. L'empereur gouvernait depuis la cité impériale. Aujourd'hui encore environ 600 000 personnes habitent à l'intérieur de la citadelle. La ville comprend 3 enceintes concentriques : la ville impériale, la cité royale et enfin la cité pourpre interdite, qui abritait les appartements impériaux. En entrant dans la ville impériale, neuf canons sacrés symbolisent les 5 éléments (l'eau, le feu, la terre, le métal et le bois) et les 4 saisons. Devant l'entrée de la cité royale, la tour du drapeau est un imposant bastion de 54,5m de haut. On accède à la cité royale, protégée par des murs de 6 m de haut, par quatre portes. La porte principale « porte du midi » de la ville impériale de Huê, devant le palais de la Suprême Harmonie est surmontée du belvédère des Cinq Phénix sur lequel l'empereur apparaissait lors des grandes occasions, telle la publication du calendrier lunaire. C'est sur ce même belvédère que Bao Dai, dernier souverain de la dynastie des Nguyen, abdiqua le 30 août 1945 devant une délégation du gouvernement révolutionnaire provisoire de Ho Chi Minh.

Culte des ancêtres Col des nuages du col des nuages Cité Impériale

Le palais de la Suprême Harmonie est un grand palais aux colonnes rouges et dorées de dragons. Au fond en haut d'une estrade composée de trois marches, domine le trône du roi, à l'abri d'un baldaquin de dentelles dorées et brodées de dragons. Au centre du toit en tuiles vernissées jaunes, deux dragons jouent avec la lune. De manière à encore embellir le palais, le roi Minh Mang ordonna en 1839 que soient repeintes en rouge et dorées toutes les parties en bois. Devant le palais, s'étend l'esplanade des Grandes Salutations avec son dallage de granit et ses deux niveaux supérieurs réservés aux mandarins civils et militaires. De chaque côté de l'esplanade dépassent de petits écriteaux stèles indiquant la place attribuée aux mandarins. Le palais de la Suprême Harmonie était réservé aux grandes cérémonies solennelles : avènement royal, choix du prince héritier, accueil d'ambassadeurs, grandes audiences…

Au nord du palais de la Suprême Harmonie, c'est la désolation : les différents bâtiments restant qu'abritait la cité interdite sont la plupart en cours de restauration. La citadelle a été bombardée lors de l'offensive du Têt en 1968 et de nombreux bâtiments furent complètement détruits. Une reconstitution vidéo en 3D nous permettait d'imaginer la configuration des lieux avant les bombardements.

La journée du lendemain est consacrée à la découverte de Hué et de la campagne environnante. Elle commence par une ballade en vélo (ou en cyclo-pousse) jusqu'au village de Phu Mong pour visiter une maison jardin typique de Hué. En route nous passons devant l'école où Ho Chi Minh, qui est né dans la région, a été scolarisé. A l'arrivée, nous sommes reçus par une jeune femme qui nous explique les origines de la maison. L 'intérieur est assez austère. La vie doit y être assez spartiate. Dans le jardin, se trouve un jacquier, symbole de richesse au Vietnam. Puis nous continuons la balade à vélo (ou en cyclo-pousse) jusqu'à la pagode Thien Mu , située au bord de la rivière aux parfums.

Cette pagode est la plus célèbre de la ville impériale. A sa construction, en 1601 par le seigneur Ngyên Hoang, il s'agissait d'un temple dédié à la "Dame Céleste" d'où le nom de Thiên Mu. En 1841, le stupa de 7 étages qui évoquent les 7 réincarnations de bouddha et de 21 m de haut fut érigé. Le roi offrit par la suite 7 statues de bouddha en or qui furent placées à chaque étage du stupa. En 1844, il transforma le temple en pagode qu'il mit sous protection royale. Un long portique marque l'entrée. Ses 3 portes symbolisent les bouddhas du passé, du présent et du futur. Elles sont flanquées des génies du bien et du mal. Des moines habitent dans le temple dont la décoration est sobre. Par contre, le jardin est superbe avec de nombreuses essences d'arbres et de fleurs.

Nous allons ensuite visiter des tombeaux royaux très impressionnants : ceux de Minh Mang et de Tu Duc. Chaque tombeau en tant que tel n'est qu'une petite partie d'une résidence impériale à la campagne sur plusieurs hectares dédiée au bien être des rois vietnamiens. Ces lieux se composent en général d'une esplanade avec des statues, du pavillon de la stèle narrant la biographie du roi, d'un temple qui lui est dédié, pour finir avec l'enclos du tombeau.

Le « tombeau » de Minh Mang est très romantique. Il est en parfaite harmonie avec la nature. Il est dessiné sur un seul axe et est entouré de part et d'autre par des étangs plantés de lotus. C'est le seul tombeau à avoir été édifié après la mort du souverain. Minh Mang est le deuxième empereur de la  dynastie Nguyên. Il régna de 1820 à 1841. C 'est Minh Mang qui construisit le plus grand nombre de palais dans la cité impériale. C'est lors de son règne que l'empire du Viêt Nam atteignit sa plus grande extension. Son tombeau est composé  : d'une esplanade avec des statues, d'un portique à 3 portes, du temple du culte du roi décoré en laque rouge et or, du pavillon de la lumière auquel on accède par 2 étroites terrasses et le pont de l'intelligence qui sépare le monde des vivants et des morts et tout au fond la porte du tombeau qui se trouve sur une butte verdoyante (un peu comme les tumulus bretons).

Avant de visiter le tombeau de Tu duc, nous faisons une halte dans un village où la fabrication d'encens est une spécialité. L'encens est une pâte parfumée que les artisans roulent sur des bâtonnets colorés avec dextérité.

Tu Duc (1848 – 1883), petit-fils de Minh Mang, fût le quatrième roi de la dynastie des Nguyen. Bien qu'ayant tué son frère aîné pour monter sur le trône, il se voulait un roi poète (il aurait composé 1600 poèmes et s'adonna également à la prose). Malgré ses 103 femmes et concubines, il était d'une santé fragile et n'eut jamais d'enfants. Son règne annonça la fin de l'indépendance du Viêt-nam . Tu' Du'c était très imprégné de confucianisme et croyait que tout dépendait d'une bonne harmonie avec la nature. Le mausolée et résidence de Tu Duc sont composés d'un parc, un palais, de temples et du tombeau. Le parc possède un lac couvert de nénuphars et de belles essences d'arbres : frangipaniers, jaquiers, longaniers, pins... Au bord du lac, un pavillon de pêche et de banquets, est sur pilotis. Il parait que Tu Duc aimait y composer des poèmes. Passé la porte d'entrée, face au lac, se situe le palais de la Modestie, qui servait de bureau à Tu Duc et qui fut transformé en temple à sa mort. A proximité des appartements impériaux, le théâtre impérial est en bois. C'est le plus ancien du Vietnam.
Le tombeau est composé de 4 éléments architecturaux. Trois escaliers permettent d'accéder à la première esplanade. La cour d'honneur comprend les statues des mandarins et des animaux domestiques. Les statues sont petites car Tu Duc ne faisait que 1,45m. Au dessus un pavillon protège une stèle de marbre où est gravée l'autobiographie du roi Tu Duc écrite par lui-même. De part et d'autre du pavillon, deux tours symbolisent la puissance du souverain. A l'arrière, un bassin pour le dernier bain de l'âme du souverain. Enfin, une grande arche en terre cuite et aux portes protégeant le tombeau, qui est vide. Personne ne sait où « repose » Tu Duc.

Nous terminons la journée par la visite de la pagode de Tu Hieu. Construite en 1843 sous le règne de Thieu Tri et agrandie en 1848 par les eunuques sous Tu Duc, la pagode fut restaurée à de nombreuses reprises, en 1894, 1931, 1962 et 1971. Une statue est placée à l'intérieur de l'arcade du premier étage du triple portique. Avec son petit étang et ses nombreux frangipaniers, la pagode a un charme réel.

au nord du palais de la suprême harmonie Tombeau de Ming Mang Fabrique d'encens Pagode de Tu Hieu

Nous quittons Hué le lendemain matin pour prendre le vol pour Saigon, rebaptisée Ho chi Minh-ville en 1975. Située à proximité du delta du Mékong, cette ville est la métropole du sud du pays. Grand port khmer jusqu'au XVIIe siècle, sa population d'origine a été rapidement mise en minorité par une colonisation de peuplement viêt. Pendant la colonisation française, elle était la capitale de l'Indochine française (Cochinchine). Après la partition du pays issue de la fin de la guerre d'Indochine, Saigon devint la capitale de la République du Vi?t Nam (dès 1954). Pendant la guerre du Vi?t Nam, Saigon était le siège du commandement américain ; son activité économique fut également dopée par la présence de centaines de milliers de soldats américains et son port était embouteillé par l'arrivée d'énormes importations de matériel. Sa prise par les communistes le 30 avril 1975 marqua la fin de la guerre du Vi?t Nam. La ville fut alors débaptisée au profit du nom du « leader » historique des communistes vietnamiens, H? Chí Minh. L'aéroport n'est qu'à 7 km du centre-ville. Sous sa végétation luxuriante, la ville a des airs de province méridionale, percée de grandes avenues plantées d'arbres. Nous commençons par découvrir le quartier chinois de Cho Lon. Cho-Lon ("grand marché") était une ville séparée de Saïgon, avant de devenir le Vème arrondissement de la ville. Cho-Lon représente le centre commerçant, avec une population d'un demi-million de Vietnamiens d'origine chinoise. A Cholon, dans un studio loué par son « Amant », la très jeune Marguerite Duras retrouvait régulièrement ce beau Chinois qui entretenait sa famille et qu'elle croyait ne pas aimer. Nous y visitons…oh surprise : une pagode !! La pagode Thien Hau, également appelée la pagode de la Dame Céleste, a été érigée en 1835. Elle est dédiée à Thien Hau, la déesse de la Mer qui parcourt les océans, volant de nuage en nuage, pour secourir les navires en détresse. La pagode abrite deux tortues, les protectrices des lieux aux dires de certains. Des spirales d'encens se tortillent au plafond en laissant tomber leurs cendres sur les visiteurs… Nous allons ensuite à Binh Tay, le marché central de Cho Lon. Des étalages très variés s'entassent dans un dédale d'étroites allées qui exhale des parfums épicés. Pas évident de se faufiler et d'éviter les crachas… Après le déjeuner et un peu de repos, nous découvrons les sites historiques de la ville, souvenirs de la colonisation française :

•  La cathédrale Notre-Dame construite en 1863, en brique rouge importée de Toulouse, sur le modèle de la cathédrale Notre-Dame de Paris mais de dimensions inférieures.

•  L'hôtel Continental, construit en 1880,

•  L'hôtel Majestic, construit en 1925

•  L'opéra ou « théâtre municipal » construit en 1900 sur le modèle du Petit Palais

•  Le très bel hôtel-de-ville de Hô-Chi-Minh-Ville

•  le palais de la réunification

Parmi ces beaux monuments, la poste est vraiment un magnifique bâtiment, jaune avec de très hauts plafonds. A l'intérieur, on dirait une gare : sa charpente métallique fut conçue par Gustave Eiffel, à l'entrée deux cartes coloniales peintes style “ancien” sur les murs ont été préservées, de part et d'autre de l'entrée des rangées de cabines téléphoniques avec des cadrans d'horloge à l'heure de différentes villes du globe, et des bancs en bois pour attendre…

Le lendemain, nous partons pour le delta du Mékong. Le Mékong prend sa source sur les hauts plateaux tibétains à 5000 m d'altitude. Il s'appelle Lancang Jiang (eaux turbulentes) en Chine, Mae Nam Khong (mer des eaux) au Myanmar, en Thaïlande et au Laos, puis prend le nom de Tonle Thom (grandes eaux) au Cambodge, pour finir sa course au Vietnam où on l'appelle Cuu Long (neuf dragons), car le fleuve se divise en neuf bras dans le delta du Mékong. Nous allons embarquer à Cai Be sur une jonque. Les lycéennes en costume blanc traditionnel , qui se pressent sur leur bicyclette font bien sûr penser à Marguerite Duras. Notre jonque parcourt le marché flottant. Les bras du fleuve sont bordés de maisons sur pilotis en plus ou moins bon état mais toutes avec des antennes de télévision. Des artisans ou des commerçants s'affairent dans chacune d'elle grande ouverte sur le fleuve (par exemple : ils fabriquent des cercueils). Nous nous arrêtons dans l'une d'elle où nous voyons comment faire les galettes de riz, des bonbons à la noix de coco, du riz soufflé qui est ensuite mélangé avec des cacahouètes et du caramel pour faire une friandise locale fort appréciée par tout notre groupe. Après la visite, nous avons une dégustation des différents produits accompagnés par de fruits confits (gingembre, ananas, banane). Nous continuons en bateau par des petits canaux bordés de bergers. Nous nous arrêtons pour déjeuner dans une des maisons puis nous continuons la navigation jusqu'à Vinh Long où le car nous attend pour nous conduire à Can Tho. Au cours de la navigation, le guide nous fait déguster des fruits de la région et nous sert du jus de noix de coco. Le soir, nous dînons dans une ancienne criée aux poissons dans la halle du marché de Can Tho face à la rivière. La halle du marché a été construite entre 1913 et 1915, et reste à ce jour l'un des plus beaux marchés au Vietnam. Construit à l'époque des Français, ses lignes ont été choisies pour rappeler au voyageur les marchés qui s'égrenaient le long du Mékong de l'Indochine d'alors, au Laos et au Cambodge.

Pagode Thien Hau Pagode Thien Hau Marché Binh Tay Lycéennes en costume traditionnel Sur le Mékong Fabrication du riz soufflé

Nous sommes au cœur du delta du Mékong, osmose de la terre et de l'eau. L'hôtel est proche du quai où nous embarquons le lendemain pour traverser le marché flottant de Cai Rang. C'est le plus grand marché flottant de grossistes du delta. Les barques chargées de fruits de toutes les couleurs ondulent au rythme des pagaies. Le troc et le commerce vont bon train. De retour à Can Tho, nous nous promenons dans le quartier des halles avant de déjeuner et de reprendre la route pour Saigon.

Le dîner d'adieu a lieu aux sons des instruments de musique traditionnels.

Nous arrivons à la dernière étape de notre voyage : repos à Phu Quoc. L'île de Phu Quoc baigne dans les eaux chaudes du golfe de Siam, à quelque 45 kilomètres du littoral vietnamien et 15 de la côte cambodgienne. Encore préservée du tourisme de masse, Phu Quoc est composée de collines recouvertes de forêts luxuriantes et de belles plages de sable blanc et fin . Il parait qu'il y a aussi des pagodes et des temples mais nous sommes restés à buller à l'hôtel qui avait des jardins superbes. La mer très claire était à température d'environ 30°C avec un fond de sable fin et des petits poissons tout au bord. J'ai bien profité du spa : je vous recommande le massage des pieds qui va jusqu'aux genoux. Le soin facial comprend aussi un massage des bras et du haut du dos…Très relaxant !! Après le coucher du soleil, au bar, sous la véranda, l 'atmosphère me rappelait les nouvelles de Somerset Maugham que je lisais quand j'étais ado. De mon point de vue : un petit paradis à découvrir sans tarder !!

Ile de Phu Quoc

Bref, de très bonnes vacances, contrairement aux guides touristiques, j'ai préféré Saigon à Hanoi. Nous serons unanimes sur le point d'orgue du voyage : la superbe baie d'Along !!!

 

Bernadette Avril 2009

 

 

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