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Novembre 2011


Cette année, en cadeau d’anniversaire, j’ai choisi un week-end à Nancy au Grand hôtel de la reine qui donne sur la place Stanislas, la plus belle d’Europe grâce à son ensemble architectural du 18ème siècle. Mon choix a été orienté par l’exposition Jacques Gruber, maître verrier de l’art nouveau. Notre visite a donc eu 2 thèmes : la découverte architecturale de la ville et l’art nouveau. 
Sur la route, nous avons fait des stops golf : à l’aller, près de Chalons en Champagne, au golf de la Grande Romanie http://www.par72.net/ ; au retour, au golf du Val Secret près de Château Thierry http://www.golfvalsecret.com/  . Cela permet à Eric de taper quelques balles (pour qu’il ne soit pas en manque) et de déjeuner dans un lieu agréable. 


Dès notre arrivée à Nancy, nous découvrons la superbe place Stanislas fermée de grilles ouvragées rehaussées d’or et ornée de superbes fontaines. Cette place a été construite par le roi de Pologne Stanislas, beau-père de Louis XV. La statue de Stanislas, qui s’élève au milieu de la place Stanislas, montre du doigt un arc de Triomphe, copié sur celui de Septime Sévère de Rome, qui glorifie Louis XV et donne accès à la place de la carrière. La place de la carrière est également un ensemble architectural du XVIIIème siècle qui se termine par un superbe hémicycle orné de divinités antiques. C’est le début de notre promenade dans la vieille ville. Nous continuons ensuite par la grande rue très commerçante où nous admirons le Palais Ducal, édifié au XVème siècle. Sa porte d’entrée rappelle celle du château de Blois. Nous arrivons ainsi à la porte de la craffe, ornée de la croix de Lorraine, élément de fortifications du Nancy du XIVème siècle. Nous revenons ensuite vers la Place Stanislas par la rue des loups. Nous arrivons sur la place de Saint Epure où se trouve l’église du même nom au clocher dentelé. La nuit tombe et il est éclairé de l’intérieur : sublime ! Nous reviendrons demain nous promener de jour dans la vieille ville. Le temps est frais et, pour l’heure, un bon thé chaud, suivi d’une bonne douche chaude, sera le bienvenu. Le soir, nous avons réservé dans un restaurant historique près de l’hôtel à «  la table du bon roi Stanislas » http://tablestan.free.fr/ . Nous dinons très bien de mets frais, bons et originaux comme par exemple : du jus de tomates jaunes, du godiveau, de la glace à l’artichaut…

Hôtel de la Reine Grilles Place Stanislas Palais ducal Saint Epure


Aujourd’hui samedi, nous avons réservé pour visiter la Villa Majorelle à 11h15 : « une maison construite par un artiste pour un artiste ». http://www.youtube.com/watch?v=kv1MRyghunk http://lartnouveau.com/belle_epoque/architectes_france/sauvage/villa_majorelle.htm
Nous admirons tous les détails de l’architecture extérieure ainsi que les décorations intérieures. L’architecte de la ville Majorelle, Henri Sauvage, réalisera plus tard «  La Samaritaine ».
Avant la visite, de notre hôtel, nous allons vers la place de l’alliance, autre ensemble architectural du XVIIIème siècle, décoré au centre d’une fontaine qui rappelle celle du Bernin de la place de Navone de Rome. Puis en allant à la villa Majorelle, nous passons devant la Cathédrale construite également au XVIIIème. Au fil des rues, nous admirons des maisons et des immeubles de style art nouveau http://fr.wikipedia.org/wiki/Art_nouveau . Après la visite de la Villa, nous poursuivons sur le thème de l’art nouveau en allant visiter le musée de l’école de Nancy (baptisé le musée des horreurs par Eric…). Je reconnais que je ne meublerai pas en style art nouveau mais je trouve le travail du bois, du bronze et du verre remarquable. L'École de Nancy, alliance provinciale des industries d'art, a été créée en 1901, marquant l'entrée de l'architecture nancéienne dans l'art nouveau. Les vitraux sont magnifiques. Dans un décor art nouveau, le musée contient de très belles pièces : lampes, meubles, vases, … http://www.ecole-de-nancy.com . Pour poursuivre, l’exposition Gruber salle Poirel regroupe plus de 150 pièces de l’artiste http://www.ecole-de-nancy.com/web/index.php?page=exposition-jacques-gruber.

Cathédrale Art nouveau Art nouveau


Nous souhaitions déjeuner à  l’excelsior http://www.brasserie-excelsior.com/ mais…nous n’avions pas réservé : il aurait fallu attendre 14H30. Nous nous rabotons donc vers la place Stanislas à la Brasserie Jean Lamour http://www.brasserie-jeanlamour.com/ où nous dégustons des spécialités du terroir : Eric choisit l’andouille du val d’ajol et moi la verrine de saucisse lorraine avec de la cancoillotte. Bref, c’était du lourd !! Pour digérer, une promenade s’impose. Nous commençons par le parc de la pépinière d’où nous sortons vers l’église des cordeliers. La visite de l’église est groupée avec celle du musée lorrain. L’église des cordeliers date de 1487. Elle a recueilli les sépultures des ducs de Lorraine. Sa chapelle est inspirée de celle des Médicis de Florence. L’église est accessible par le cloitre qui abrite une partie du musée Lorrain, l’autre partie étant dans le palais ducal. Après la visite, nous continuons notre promenade vers la porte de la craffe puis celle de la citadelle. Le duc Charles III la fit édifier au XVIIème siècle pour doubler et renforcer la défense de la ville. Elle était alors entourée de quatre bastions et séparée de la Porte de la Craffe par des fossés qui, au cours du temps ont été comblés. Nous allons ensuite vers la porte Desilles puis nous longeons  le cours Léopold. Nous observons encore des immeubles art nouveau. Nous avons  bien marché et allons prendre un thé sur la place Stanislas avant de rentrer à l’hôtel. Le soir, nous dinons au restaurant gastronomique de l’hôtel : empereur aux concombres suivi d’un vacherin de fruits exotiques, bon et léger pour équilibrer avec le repas de midi. 

Musée Eglise des Cordeliers


Au cours de notre séjour, nous avons appris la légende des madeleines. Lors d’un séjour de Stanislas à Commercy, l’été 1755, le chef pâtissier décide de quitter le service du Roi de Pologne, Duc de Lorraine et de Bar. Une des soubrettes propose alors de préparer les petits gâteaux traditionnels de sa famille : du beurre, des œufs, du sucre, de la farine et un peu d’orange ; voilà une recette simple mais qui plaît à tous les convives du Roi. Stanislas apprenant que la pâtisserie n’a pas de nom, s’enquiert du nom de la servante, Madeleine Paumier, et baptise ainsi les petits fours. Une autre version raconte que c'était la femme de chambre de Marie Leszczynska, prénommée Madeleine qui fit goûter ces gâteaux à sa reine, et que celle-ci, les trouvant fort à son goût, en envoya quelques-uns à son père à Lunéville.
Nous repartons dimanche matin vers Paris sans visiter le château de Lunéville http://www.chateaudeslumieres.com . Nous attendrons que la restauration soit finie.


Une petite chanson pour terminer :
En passant par la Lorraine,
Avec mes sabots,
En passant par la Lorraine,
Avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! Oh ! Oh !
Avec mes sabots.
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Ils m'ont appelée : Vilaine !
Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! Oh ! Oh !
Avec mes sabots.
Ils m'ont appelée : Vilaine !
Avec mes sabots...
Je ne suis pas si vilaine,
Avec mes sabots...
Puisque le fils du roi m'aime,
Avec mes sabots...
Il m'a donné pour étrenne,
Avec mes sabots...
Un bouquet de marjolaine,
Avec mes sabots...
Je l'ai planté sur la plaine,
Avec mes sabots...
S'il fleurit, je serai reine,
Avec mes sabots...
S'il y meurt, je perds ma peine,
Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! Oh ! Oh !
Avec mes sabots.

Pendant le séjour, Eric, qui aime les bonbons, s’est régalé de bergamotes. La bergamote est l'emblème gourmand de Nancy. Spécialité exclusive de la cité ducale, ce bonbon translucide et doré est né au milieu du XlX ème siècle. Heureux mélange de sucre cuit et d'huiles essentielles naturelles de bergamotier, cuisson à feu nu, découpe à la main ou au laminoir artisanal.
Vous l’avez compris : nous avons bien mangé à Nancy !! Demain, le verdict de la balance va être terrible…
Pour plus de détails sur Nancy : http://www.ot-nancy.fr

 


Bernadette Novembre 2011