Louisiane
 

Plantations, Bayous et …Musiques

Selon le dernier recensement fédéral américain, la Louisiane compte 7% de Francophones (essentiellement des Cajuns âgés) ce qui en fait l'Etat le plus "francophone" des Etats-Unis (le pourcentage de Francophones y est même plus élevé qu'au Canada anglophone où il n'est que de 4%). En Louisiane, on est un peu chez nous. Comment ne pas être ému devant ces rues de Lafayette, aux noms français, devant les inscriptions en français sur les tombes des vieux cimetières Amusés devant les multiples expressions imagées, témoins d'une langue vieille de 3 siècles? Comment résister au charme d'une église de campagne, clocher d'ardoise pointu, si semblable aux nôtres et pourtant si lointaine? Visiter un cimetière et lire les. Un voyage en Louisiane a une dimension émotionnelle comme nulle part ailleurs aux USA et permet également de retrouver ce qui nous plait aux USA, de toutes petites villes au milieu de nulle part où le temps semble s'être arrêté.

JOUR 1 –Dimanche 8 avril : Arrivée à la Nouvelle Orléans à 11H 22,

« The Big Easy », en français La Nouvelle Orléans , est la plus française des villes américaines.

Un peu d'histoire : Fondée en 1718, à 160 km de l'embouchure du Mississipi, la ville est aujourd'hui le deuxième port des Etats-Unis après New York. Sous domination espagnole de 1762 à 1800, elle devint française en 1801 et américaine en 1803 avant de devenir état de l'union en 1812. En 1815 elle fut attaquée par les Anglais mais défendue par le Général Andrew Jackson aidé de pirates, créoles, noirs affranchis, indiens Choxtaw et de Kaintucks. Aujourd'hui, sa population cosmopolite de 497 000 habitants est d'origine créole (descendants des colons français et espagnols), cajun, africain antillaise, italienne, irlandaise.

Il fait froid et nous renonçons à réserver une croisière pour le dîner du soir.

Nous partons pour une promenade dans le quartier français. La " bourbon street " est remplie de musique et de bars accueillants (le dixieland). Le bar le plus fréquenté « Napoleon House » est dédié à la mémoire de Napoléon. L'un des plus beaux bars est Lafitte's Balcskmith Shop construit avant 1772.

Nous rejoignons la place d'armes (ou Jackson Square) autour de laquelle s'est construit le vieux carré à partir de 1721. Là se trouve la St-Louis Cathedral immortalisée par Louis Amstrong, encadrée par le Cabildo et le Presbytère, proche de la maison de Tennessee Williams.

Nous déjeunons au Hard Rock Café (c'est notre tradition).

Nous allons ensuite rue St Charles pour prendre le fameux tramway. Ce tramway a inspiré la pièce de Tennessee Williams « un tramway nommé désir ». Après un court trajet, nous revenons au quartier français, où nous nous promenons au hasard des ruelles bordées de balcons en fer forgé, et de jardins secrets aux plantes odorantes où planent des mélodies de jazz.

JOUR 2 – Lundi 9 avril : NEW ORLEANS / Bâton Rouge -130 miles

En quittant la Nouvelle Orléans , la route traverse les bayous aux abords du lac de Pontchartrain.

Pour rejoindre Bâton Rouge, nous entrons dans la partie sud du pays des Plantations. Nous suivons la route des plantations http://www.cr.nps.gov/nr/travel/louisiana/riverroad.htm dont tabac et coton ont assuré la richesse des planteurs toujours palpable à Oak Alley datant de 1830, dont le vrai nom est Bon Séjour, ou à Nottoway Plantation, « Le Château Blanc ». Le long de la rivière, des demeures extraordinaires nous attendent, Destrehan http://www.destrehanplantation.org/ , la plus ancienne, date de 1787, San Francisco http://www.sanfranciscoplantation.org , véritable chef-d'œuvre aux grilles de fer forgé et à la superbe colonnade soutenant un toit monumental, Laura http://www.lauraplantation.com , la plus créole peinte de couleurs vives, Saint Joseph http://www.stjosephplantation.com/ , Oak Alley http://www.oakalleyplantation.com/ , dont l'allée de chênes centenaires impose le silence, Nottoway http://www.nottoway.com   , la plus grande avec ses 64 pièces et sa phénoménale salle de bal.

En fin de matinée, nous visitons Laura plantation. La visite est très intéressante. Elle retrace 2 siècles d'histoire, racontant la généalogie de la famille et de la vie à la propriété. Les propriétaires venaient ici pour travailler. Le reste du temps, ils vivaient à la Nouvelle Orléans. Quelques maisons d'esclaves ont été préservées parmi les 69 qu'il y avait autrefois. Les grands chaudrons, où on chauffait le sucre, servent aujourd'hui de bac à fleurs.

Nous déjeunons à Vacherie chez Spuddy's Cajun Foods où nous goutons aux « po-boys » le mien aux crevettes et celui d'Eric à l'andouille maison (parait-il saucisse de renne fumée !!!???).

Après déjeuner nous visitons Oak Alley Plantation, superbe demeure dont les colonnades et l'allée ombragées par des chênes centenaires vous transportent à l'époque d' Autant en Emporte le Vent . L a plantation de " Oak Alley " fut habitée jusqu'en 1988 et apparut dans de nombreux films. Célèbre pour sa majestueuse allée de 800m plantée de chênes de plus de 250 ans d'âge qui se rejoignent pour former une voûte qui mène à la maison principale de plantation ornée sur sa façade de 28 colonnes doriques. Elle est superbement meublée. Les différentes pièces illustrent le style de vie du XIXème siècle avec des détails évocateurs.

Avant d'arriver à Bâton Rouge, nous faisons une halte à la plantation Nottoway , impressionnante bâtisse qui témoigne de l'opulence des planteurs avant la guerre de sécession. I mmense maison de 64 pièces, aux 22 colonnes, c'est la plus grande maison coloniale du Sud.

Hélas, suite à la crue de 1927, une haute levée le long du Mississipi (béton côté fleuve et pente recouverte de gazon côté route), empêche de voir le fleuve depuis les maisons ante bellum. La route longe la levée et termine ainsi les allées. De plus, au XXème siècle du pétrole a été trouvé dans le golfe du Mexique, aussi le long du fleuve de multiples et gigantesques raffineries gâche le paysage. Principalement, San Francisco plantation se réduit aujourd'hui à un jardin entourant la maison, situé au milieu des raffineries.

Nous arrivons à Bâton Rouge par un des gigantesques ponts métalliques, construits en 1930, qui enjambent le Mississipi. Du pont, on aperçoit une des plus grandes raffineries de pétrole d'Amérique du Nord. Nous nous installons à l'hôtel avant d'aller diner au Mansur's On The Boulevard. Dans une atmosphère feutrée, nous dégustons un excellent crabe frit reconstitué avec un corps en boulle et des pattes filiformes.

JOUR 3 – mardi 10 avril : BATON ROUGE

Fondée en 1719 sous le nom de Dironbourg par les Français, rebaptisée New Richmond par les Anglais, la ville devint Bâton-Rouge en 1817 d'après un pieu ensanglanté qui délimitait les territoires de 2 tribus indiennes. C'est aujourd'hui la capitale de la Louisiane.

Ce matin, il pleut, nous visitons le USS Kid, célèbre destroyer qui fut engagé dans le pacifique pendant la seconde guerre mondiale. Nous faisons ensuite un tour de ville :

•  Le vieux capitole, insolite édifice, semblable à un château gothique avec tourelles et créneaux. A l'extérieur, le wagon de la reconnaissance, don que chaque état reçu de la France en 1949 en remerciement de l'aide apportée par les Etats-Unis.

•  Le capitole de Louisiane, superbe immeuble art déco de 34 étages et de 137 m de haut.

•  La cathédrale, perdue au milieu des gratte-ciels.

Nous visitions ensuite Magnolia Mound, une plantation qui est une classe intermédiaire par rapport aux 2 que nous avons visitées hier. Sa construction rappelle Laura Plantation. Par contre, son intérieur est meublé et décoré comme Oak Valley sans être aussi luxueux. La visite se termine par la cuisine, toujours située à l'extérieur des maisons à cause des risques d'incendie. Là, des dames en costumes d'époque préparent des plats devant nous en expliquant l'utilité de chaque ustensile.

Nous déjeunons chez Lloyd's à l'ambiance typiques (murs en bois, nappes en toile cirée). Pendant le déjeuner, le soleil revient. Nous allons donc visiter le Rural Life Muséum, musée en plein air, reconstitution de maisons et d'équipements typiques du 19 ème siècle au temps des plantations et des esclaves.


JOUR 4 – mercredi 11 avril : BATON ROUGE / SAINT FRANCISVILLE / NATCHEZ -130 miles

Ce matin, il fait beau. Pour rejoindre St Francisville, nous suivons la route 415 qui suit le cours du Mississipi. Même si la levée nous prive de la vue du fleuve sur la droite, sur la gauche, de temps en temps, de belles maisons de style ante bellum bordent la route. Nous allons jusqu'à la coquette ville de New Roads d'où nous prenons le bac pour St Francisville.

Arrivés à St Francisville, nous allons visiter Oakley House http://www.cr.nps.gov/nr/travel/louisiana/okl.htm . Très fonctionnelle, elle fut construite en 1806 et sise dans un magnifique parc de 50 ha où le peintre naturaliste J.J. Audubon, enseignant de la jeune fille de la maison pendant 4 mois, y dessina 32 de ses célèbres Oiseaux d'Amériques.

Nous revenons déjeuner au Magnolia Café à Saint Francisville paisible bourgade pleine de charme qui conserve quelques 150 bâtiments historiques dans royal street. http://www.cr.nps.gov/nr/travel/louisiana/stfhd.htm  

L'après midi, nous visitons Rosedown plantation , qui s'inscrit dans la pure tradition du style français du XVIIIe siècle. Les superbes jardins de la plantation Rosedown sont inspirés de ceux de Versailles. C'est la plus luxueuse des plantations que nous avons visitées. Elle nous fait goûter la douceur de vivre à une époque où il faisait bon être blanc et riche.

Nous continuons vers Natchez dans l'état voisin du Mississipi. Fondée 2 ans après New Orléans par les Français en 1716, baptisée d'après le nom de la tribu indienne locale, Natchez était une place forte construite sur le seul promontoire rocheux de la région et le seul pont sur le Mississippi à des kilomètres à la ronde. La ville fut successivement espagnole (1763), anglaise (1779) et enfin américaine (1798). Capitale du nouvel État du Mississippi en 1817, elle devint le port fluvial des territoires environnants et vit transiter des millions de tonnes de marchandises… et de dollars.

Nous nous installons à « The Briars » http://www.thebriarsinn.com/ un B&B au bord du Mississipi où s'est marié Jefferson Davis qui fut président des États Confédérés d'Amérique pendant la Guerre de Sécession.

JOUR 5 – jeudi 12 avril : NATCHEZ

Il fait chaud. Après un bon petit déjeuner typique du sud (omelette à la saucisse, tomate sucrée cuite, purée de mais, biscuit au beurre, gâteau de mais, cake aux myrtilles). Nous poursuivons notre collection des belles du Sud par Longwood Plantation , jamais terminée et probablement hantée.

http://www.tylersterritory.com/travel/namerica/mid-south/miss/antebellum/longwood-01.html

Après Longwood, nous allons visiter l'extérieur de Dunleith de style néo-grec http://www.dunleith.com/ , Monmouth dont le jardin est un havre de paix http://www.monmouthplantation.com/ , Linden ancienne résidence du 1 er sénateur du Mississipi.

Nous allons ensuite au centre ville. Natchez est une charmante ville typiquement sudiste ayant gardé son charme d'antan. Les superbes demeures du centre ville datant du 19e siècle sont en effet très bien conservées. Natchez est un bijou d'architecture coloniale. Notre promenade à pied dans son Historic District est un voyage dans le temps. http://www.natchezpilgrimage.com/houses.htm

Pour aller déjeuner au « The Carriage House Restaurant » à côté de Stanton Hall, nous passons devant Cherokee 1794 puis Choctaw. Après déjeuner, nous continuons notre promenade au milieu des demeures ante bellum : Gleen Auburn 1875, Magnolia Hall 1858, Griffith Mc Comas House 1793, Holly Hedges 1796, Texada 1792 (première maison en briques du Mississipi), Governor Holmes House 1794 (la maison du 1 er gouverneur du Mississipi), Banker's House 1833, The cottage 1852, Rosalie 1820 (quartier général de l'union pendant la guerre de sécession, The parsonage 1852, Bontura 1851.

Au cours de notre promenade, nous admirons différents lieux de culte :

•  St Mary's Cathedral,

•  Temple B'Nai Israel ,

•  La première église presbytérienne, qui abrite un musée de photographies anciennes retraçant 100 ans de l'histoire de Natchez.

Nous visitons également la maison de William Johnson « le barbier de Natchez », né esclave et affranchi par son père, planteur blanc. Avant la guerre de sécession, il fut l'un des membres les plus influents de la communauté des « hommes libres de couleur ». Il fut assassiné par un de ses voisins blancs, qui a été acquitté.

Nous allons ensuite au casino « Isle of Capri », bateau à aubes sur le Mississipi, où nous gagnons 6,5 $ et où nous buvons un coca gratuit.

Le soir, nous dinons à la King's Tavern dans la plus vieille maison de Natchez datant de 1789.

JOUR 6  – vendredi 13 avril- 63 ème moisiversaire de rencontre - NATCHEZ / ALEXANDRIE / NATCHITOCHES – 138 miles

Nous traversons le Mississippi en direction de l'ouest pour rejoindre Alexandrie située sur la Red Rivière, puis Cloutierville. De la sortie 113 à Cloutierville, la route traverse une plantation de noix de pécan. http://www.louisianapecans.com/

A Cloutierville, nous visitons la maison de Kate Chopin, écrivain du XIXème siècle. La ville est presque fantôme. Nous suivons ensuite la 119 qui traverse la Cane river country. La cane river est bordée de plantations mais moins opulentes de celles du Mississipi.

Nous atteignons Natchitoches en fin d'après-midi. Plus ancienne ville de Louisiane, construite par les Français en 1714, son surnom de la "Nouvelle Orléans du Nord" est amplement mérité. Son quartier historique classé est superbe et intimiste. Le Magasin Général Kaffie-Frederick date de 1863, il était alors la "plus grande quincaillerie à l'Ouest du Mississippi". A notre grande surprise le français est très présent : les enseignes des rues, les noms des restaurants et des magasins.

Le soir, nous dînons au bord d'un lac au Mariner's. Je me régale d'une étouffée d'écrevisses.

JOUR 7 – samedi 14 avril - NATCHITOCHES / LAFAYETTE – 172 miles

Nous prenons la direction de Lafayette. Au sud d'Alexandrie, e n chemin, nous photographions la splendide plantation Loyd Hall, la dernière encore en activité où l'on cultive le coton depuis 1820 toujours dans la tradition. La demeure principale y est ravissante et agrémente un terrain de 640 acres qui reste de nos jours encore en exploitation.

En faisant route vers le sud nous pénétrons en Acadie dont les premiers habitants furent les francophones canadiens chassés de l'embouchure du St Laurent par les Anglais en 1755. Après 30 années d'errance la diaspora, répartie en France, aux Antilles ou sur la côte Est des États-Unis, se regroupa dans ce territoire concédé par l'Espagne.

Nous déjeunons de spécialités Cajuns à Opelousas au Palace Café.

Nous arrivons à Lafayette après le déjeuner. Installée en bordure d'un bayou dont les eaux rougeâtres donnèrent au site et à la ville son nom, Vermillonville, la cité se développa rapidement à l'arrivée du chemin de fer en 1880 et la découverte de pétrole en 1900. Bastion de la francophonie, elle fut débaptisée en 1884 pour prendre le nom du héros français de la Guerre d'Indépendance, Lafayette.

A Lafayette, " capital " de la francophonie louisianaise, nous visitons Vermillon, village du XIXème siècle extrêmement bien restauré en un musée vivant illustrant la vie quotidienne de l'époque.

Puis nous allons au centre ville voir la Cathédrale de briques, le Vieux Chêne de plus de 470 ans et le cimetière où sont enterrés les premiers colons.

Le soir, nous d înons chez " Randol's " http://www.randols.com/ au son des orchestres " zydeco " d'un d îner typique "Fais Dodo" (comme la supplique des parents à leur enfant avant d'aller festoyer !) . Nous continuons notre dégustation des spécialités Louisianaises (écrevisses de rigueur) dans une ambiance décontractée rythmée par la musique Cajun. Nous "laissons les bons temps rouler".

JOUR 8  - dimanche 15 avril : Autour de LAFAYETTE 103 miles

Il fait beau mais le vent est frais. Aujourd'hui, nous allons découvrir un autre aspect de la Louisiane. Situé en bordure du bassin de l'Atchafalaya, vaste éponge retenant le trop-plein du Mississippi dans l'un des plus impressionnants marécages au monde, le bayou Tèche nous servira de décor. Bienvenue au Bayou : au rythme du fleuve, paisible, en harmonie avec la vie locale, placide, et bercé par l'accent du Sud, épais et traînant, nous nous laissons enchanter par la Louisiane.

Ce matin, nous partons pour St Martinville. Fondée en 1760 par les Français rejoints par les déportes d'Acadie lors du "grand dérangement" et de nombreux aristocrates fuyant la Révolution Française elle prit le nom de "Petit Paris". Avec 7000 habitants, c'est la capitale des cajuns.

Située sur les berges du Bayou Teche, St Martinville est un exemple rare aux Etats Unis de structure villageoise très européenne. Sur la grande place à la française se trouve l'église St Martin de Tours 1832, le Presbytère, le musée du petit Paris 1861, le café du Petit Paris dans l'ancienne banque et quelques belles maisons. Près de la place, au bord du bayou de Teche, se trouve le chêne multi séculaire d'Evangéline d'après l'histoire de Henry Wadsworth Longfellow,

Nous allons ensuite à New Iberia, qui est toujours la capitale de la canne à sucre, pour visiter la belle plantation, datant de 1834, et les jardins de Shadows-on-the-Teche, qui borde le bayou de Teche. Puis, nous allons voir le plus vieux moulin à riz d'Amérique (1912) « Konriko » toujours en activité.

Nous revenons déjeuner à St Martinville au « Petit Paris » où je déguste une délicieuse saucisse fumée avec du riz et des haricots rouges au son de la musique cajun.

L'après midi, pour profiter du soleil, nous allons nous promener au bord du Lake Martin, observer les oiseaux et les alligators. Le spectacle des cyprès, couverts de guirlandes de mousse espagnole, poussant dans l'eau est superbe. Certains ont plus de 500 ans. La mousse, qui couvre l'eau, ressemble à un tapis de prairie. Nous allons ensuite au bassin de Atchafalaya, le bassin de rivière le plus profond des Etats-Unis, bordé d'house-boats. Il est beaucoup plus grand mais beaucoup moins beau que le Lake Martin.

Le soir, nous dînons à Beaux Bridge chez Mulates au son de la musique cajun. Les plats sont excellents. En partant, Eric laisse sa carte de visite épinglée au plafond au milieu de centaines d'autres.

JOUR 9- lundi 16 avril : LAFAYETTE / HOUMA 150 miles

Il fait chaud. Nous commençons par aller à Scott à la boutique Harley Davidson pour faire des achats pour l'anniversaire d'Eric. Puis, nous partons pour Avery Island où nous visitons la fameuse fabrique de Tabasco (1868), dont la célèbre sauce piquante se retrouve sur les tables du monde entier. Dans la foulée, nous allons faire le tour des fameux Jardins de la Jungle, peuplé d'alligators, et de son superbe Sanctuaire des Oiseaux (environ 20 000 aigrettes).

Nous retournons déjeuner à New Iberia.

L'après midi, nous empruntons le « vieux chemin espagnol » (LA 182). Avant d'arriver à Houma, en longeant le bayou Terrebone, nous passons par :

•  Jeannette, gros village avec une boulangerie française,

•  Francklin, dont la rue principale est bordée de propriétés ante bellum,

•  Morgan city, la capitale mondiale de la crevette, là où le bassin de l'Atchafalaya se termine dans le golfe du Mexique.

Le soir, nous dînons chez « Boudreau and Thobodeaux Cajun Cookin » où Eric teste les boudins balls (difficiles à digérer !).

JOUR 10 : mardi 17 avril - HOUMA / COCODRIE / NEW ORLEANS 143 miles

Il fait beau. Ce matin, nous partons pour Cocodrie ( "crocrodries" est le nom des alligators dans la région) , la fin de la route vers le golf du Mexique. La route est bordée de marécages, de grandes étendues d'eau avec des croûtes de sel et des arbres aux pieds dans l'eau. Les maisons sont perchées sur des échasses face aux immensités désertes (¾ eau et ¼ terre). Nous avons l'impression que la terre fond dans le golfe du Mexique. Le long de la route de retour, des crevettiers circulent sur le bayou.

Nous déjeunons dans un coffee shop très 50th à Raceland sur la route de N.O..

L'après midi, nous faisons une visite guidée (routard en main) du quartier français en partant de Royal Street et ses antiquaires jusqu'au couvent des ursulines. Nous revenons vers le French Market avec ses centaines d'échoppes et de marchands d'épices, de bijoux de souvenirs et même de poupées vaudoues. Nous nous arrêtons au fameux " Café du Monde " ouvert 24h/24 pour y déguster un café et goûter les fameux beignets de la Nouvelle Orléans , servis depuis 1860. Nous achetons quelques souvenirs avant de revenir à l'hôtel par Bourbon street.

Le soir, nous dinons chez Tujague's (ouvert depuis 1856) qui a gardé son atmosphère d'antan. Le menu unique est composé de 5 plats autour d'une spécialité (je choisis l'écrevisse étouffée et Tistou le poulet bonne femme). Notre première idée était d'aller au café Degas, esplanade avenue. Nous avons trouvé porte close mais cela nous a permis de découvrir cette belle avenue. Dans les années 1830, cette large rue, de 2km de long bordée d'arbres, était au cœur du quartier créole le plus huppé, où s'élevaient des majestueuses villas dessinées par les plus grands architectes et où paradait l'élite dans de superbes équipages. Ils restent encore près de 200 maisons construites avant 1900.

JOUR 11- mercredi 18 avril : NOUVELLE ORLEANS

Il fait chaud. Ce matin, nous allons visiter l'aquarium au bord du Mississipi à côté de la place d'Espagne, où selon la même symbolique qu'à Séville on retrouve les principales villes d'Espagne sur des grands carreaux de céramique autour d'une imposante fontaine.

Nous déjeunons ensuite dans la cour intérieure du Bubba Gump http://www.bubbagump.com/ avant d'embraquer pour une croisière de 2h sur le steamboat natchez qui fonctionne encore à la vapeur. La croisière est assez décevante car les bords du Mississipi sont maintenant essentiellement bordés de raffineries de pétrole (quelques raffineries de sucre aussi). On voit aussi le côté béton de la levée qui borde la route des plantations. Bref, de la route, elle empêche de voir le fleuve et, du fleuve, elle empêche de voir les belles maisons en entier.

Après la croisière, nous retournons au Café du Monde pour un café accompagné des fameux beignets (ils sont délicieux : on y prend vite goût !). Nous rentrons ensuite tranquillement à l'hôtel en nous promenant dans le quartier français. Nous ne nous lassons pas de sillonner ses rues aux maisons toutes plus belles les unes que les autres.

Ce soir, nous dinons au club de jazz « Palm Court Jazz Cafe » http://www.palmcourtjazzcafe.com/

Où nous nous régalons d'un jambalaya en écoutant un très bon jazz, genre big band. En France, c'est le 19 avril : Bon anniversaire Tistou !!

JOUR 12- jeudi 19 avril : NOUVELLE ORLEANS

Il fait chaud. Ce matin, nous empruntons la rue St Charles pour aller rejoindre le quartier chic de Garden District, quartier résidentiel américain, aménagé en 1832 à l'écart du French Quarter. Là, s'installent les riches marchands, les planteurs, les banquiers, qui y firent construire de somptueuses résidences entourées de jardins luxuriants. Nous faisons également un tour dans le cimetière Lafayette où quelques tombes, datant du XIXème siècle, sont écrites en français. ,

Nous revenons ensuite déjeuner dans la cour intérieure du Bubba Gump avant de partir pour L'aéroport.

Une fois de plus, nous avons apprécié nos vacances aux Etats-Unis et l'accueil chaleureux des américains. Nous sommes déjà allés dans 19 états. Quel sera le prochain ??

 

Bernadette avril 2007

 

Maison de Napoléon
Cathédrale St Louis
New Orleans
Laura
Laura
"po boy"
Oak alley
Mississipi
USS Kid
Capitole - Baton Rouge
Magnolia Mound
Magnolia Mound
Rosedown
Ste Marie
Temple
Casino "Ile of Capri3
Maison de Kate Chopin
Loyd Hall
Vermillon
St Martinville
St Martin de Tours
Moulin Konriko
Jardins de la Jungle
Vers Cocodrie
Cocodrie
Place d'Espagne
"Le Natchez"
Cimetière Lafayette
       

Voir aussi :

-La Route 66

- Montana

 

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