Texte en rouge : photos

27/08/2010 : En atterrissant à Dublin, nous gagnons 1h. Le taxi qui nous amène à l’hotel traverse une banlieue avec des maisons en briques à bowwindows qui rappellent le nord de l’Angleterre. Nous arrivons ensuite en ville puis le taxi longe la O’connell street, traverse la Liffey river, passe devant le Trinity College pour arriver à Stephen’s Green où donne notre hotel “The Shelbourne”.
Construit en 1824, le Shelbourne est le dernier survivant des grands hotels dublinois du XIXème siècle. La constitution irlandaise y fut rédigée de février à mai 1922 sous la direction de Michael Collins.Pendant plus de 180 ans, le Shelbourne a été associé à la littérature irlandaise, il est  notamment le décor d’oeuvres de James Joyce.L’ambiance y est cependant décontractée et accueillante.
De la part d’Eric, un bouquet très original composé de roses de différentes couleurs et d’autres fleurs de couleurs assorties m’attendait dans le chambre avec une assiette de chocolats de chez Butlers tous plus delicieux les uns que les autres http://www.butlerschocolates.com/. Eric n’a pas résisté. J’ai préféré attendre d’avoir diné pour les déguster. 

Hotel the Shelbourne


Dès Grafton Street, des musiciens animent la ville. C’est dans cette rue que Bono du groupe U2 a fait ses débuts. Nous arrivons à Fleet Street où nous repérons un pub sur 3 étages. Nous goutons à la cuisine irlandaise, arrosée de Guinness en ce qui me concerne. Toute la soirée, la même chanson irlandaise passe en boucle “Lahiho lahiho”. La musique est partout, dedans, dehors, et la bière brune coule à flots. Les rues sont très propres et la police surveille.

Pub


28/08/2010 : Ce matin, après un bon petit déjeuner, nous allons visiter le trinity college http://www.tcd.ie/ , créé en 1592 par la reine Elisabeth 1er. Parmi les illustres étudiants, y sont venus : Jonathan Swift (l’auteur des voyages du Gulliver), Oscar Wilde, Bram Stocker (l’auteur de Dracula), Samuel Beckett, Isaac Newton. En franchissant la porte du Trinity College, nous quittons l’agitation de la ville pour gouter l’ambiance calme et sereine de ce haut lieu du savoir. Le campus est composé de plusieurs batiments du 17ème et 18ème siècle en briques rouges, d’autres plus récents et de nombreuses pelouses. Nous sommes surpris par les écriteaux sur les pelouses “il est interdit de marcher là où l’on joue”. Nous commençons notre visite par la vieille bibliothéque qui renferme le “livre de Kells” réalisé vers l’an 800 et d’autres merveilles comme le livre de Dimma 8eme, de Durrow 7ème, d’Armagh 9ème. Avant de les admirer, plusieurs salles nous préparent en nous rappelant la chronologie de l’évolution de l’écriture, en exposant les techniques employées pour réaliser ces livres, en nous expliquant la signification des symboles et le pourquoi (l’ancetre du typex). Après cette initiation, nous sommes prêts à apprécier les quelques pages qui sont ouvertes à notre observation. Les enluminures sont effectivement d’une richesse admirable tant pour leurs dessins, mélant fleurs, animaux et imagination, que pour leurs couleurs vives. Ensuite, un escalier nous amène à la Long Room, une salle de 65m de long et au moins 6m de haut, où 200 000 ouvrages anciens sont rangés. Quelques uns sont exposés dont un des rares exemplaires de la Proclamation de la République d’Irlande. Plusieurs bustes de marbre représentent des irlandais célébres dont J.Swift. La bibliothèque conserve aussi la plus ancienne harpe d’Irlande(15ème). Selon la légende, le grand chef celte Brian Boru qui a battu les Vikings danois en 1014 avait une harpe. C’est le symbole de l’Irlande qui figure sur la monnaie irlandaise. C’est aussi le symbole de Guinness mais la colonne est à droite. Nous sortons du campus par l’entrée principale. Dans la cour, un campanile datant de 1852 et la chapelle de l’université fin 18ème.

Trinity College

 

De là, nous allons nous promener dans les rues pavées de Temple Bar qui sont beaucoup moins animées qu’hier soir. Les oiseaux de nuit doivent dormir. Parmi les pubs un se nomme “Temple Bar”. Est ce lui qui a donné son nom au quartier ? Pas du tout, c’est un recteur du Trinity College, William Temple, qui y fit construire une maison au 18ème siècle.

Pub Temple Bar

 

Nous faisons un tour du marché des fermiers qui vendent leurs fruits et légumes bio. Cela nous rappelle en plus petit ceux d’Astoria et de Portland. Notre promenade nous amène à ChristChurch. Nous prenons un billet groupé avec Dublina.
Situé dans un batiment néogothique construit en 1870 avec un pont qui le relie à la cathédrale ChristChurch, Dublinia raconte l’histoire de Dublin des Vikings à Henri VIII. Les vikings s’établirent en 841 à Wood Quay. Ils érigèrent un fort à l’embouchure de la Liffey sur le site de Dublin Castle dit marée noire (Dubb Linn). Ces pirates vivaient de commerce et d’esclaves. Après avoir été battus en 1014 par le roi Irlandais Brian Boru, ils commencèrent à s’intégrer à la population locale. En 1170, l’invasion anglo-normande marque le déclin de la communauté viking. Après le première partie de l’exposition consacrée à la vie sous les vikings, l’histoire continue avec la vie du moyen age. Les Normands dotent la ville d’un chateau et de fortifications. Avec la promiscuité et le manque d’hygiène, les maladies se multiplient (poux, lèpre, ...). La peste noire déssime la population. L’influence de l’Angleterre se limitait à la plaine autour de Dublin. Le reste du pays se partageait entre les comtes gaeliques et anglo-irlandais. Henri VIII interdit l’usage du gaelique et du port du costume national. Il s’impose comme roi d’Irlande en 1541. La dernière partie de l’exposition est consacrée à l’explication des techniques archéologiques.Avant d’aller à ChristChurch, nous montons en haut de la tour (60m) d’où nous avons de belles vues sur la ville mais les vitres sales ne sont pas propices aux photos. http://www.dublinia.ie/
ChristChurch a été achevée en 1240 à l’emplacement de l’église viking en bois. La nef, haute de 25 metres, est bordée d’arcs gothiques. La crypte a par contre une voute romane et abrite plusieurs beaux monuments funéraires. http://cccdub.ie/

Pont ChristChurch


Nous déjeunons d’un fish and chips avant de poursuivre notre découverte de la ville en nous promenant au nord de la Liffey que nous traversons par le “half penny bridge”. Ce pont doit son nom au fait qu’il fallait payer ½ penny pour l’emprunter jusqu’en 1919. Nous longeons la rivière sur la promenade en bois jusqu’à la “Custom  House” datant de 1800. Deux pavillons sont érigés de part et d’autre d’un portique dorique. Ils portent les armoiries de l’Irlande. La façade est ornée de statues représentant l’Europe, l’Afrique, l’Amérique et l’Asie. Le dome est dominé par une allégorie du commerce. Les docks commencent après le batiment en direction du port dont nous apercevons quelques gros bateaux. Nous revenons sur nos pas vers l’Abbey Theater fondé en 1898 par W.B.Yeats. Nous rejoignons O’Connell street. En face, l’imposante General Post Office batie en 1818. A l’intérieur, les guichets protégés par des grilles en laiton sur les comptoirs en bois foncé nous rappellent la poste de Saigon. Au milieu de la rue, le “Monument of ligth”, une flèche d’acier de 120m de haut. Nous empruntons Earl street l’oeil attiré par le statue de James Joyce puis nous tournons à gauche et à gauche pour revenir dans O’Connell street. Au passage, j’entre dans St Mary’s Pro-Cathedral, la principale église catholique de Dublin dont les stucs au dessus de l’autel représentent l’ascension. Nous remontons l’O’Connell street jusqu’à Parnell Monument datant de 1911. A l’angle de la place se trouve le Gate theater fondé en 1928. Nous revenons vers la Liffey par Moore street où se tient un marché de fruits et légumes aux senteurs exotiques. Le quartier cosmopolite est plus populaire que la large avenue d’O’Connell street où se succèdent les enseignes des marques internationales. Nous marchons depuis ce matin et nous commençons à avoir mal aux pieds et aux mollets. De retour à l’hotel, le thé, servi avec des biscuits agrémentés de morceaux de pistache, est le bienvenu. Après un peu de repos et une bonne douche, nous repartons diner dans le quartier de Temple Bar dans un restaurant irlandais. J’apprécie les chants d’Enya en musique d’ambiance. Comme hier, nous commençons par partager un plat de saumon fumé. Il est excellent !! Eric savoure ensuite un irish stew qui parait il est semblable à un navarin d’agneau. Après cette journée bien remplie, nous nous laissons tenter par une tarte chaude à la cerise noire.

Liffey Custom House General Post Office


29/08/10 : C’est dimanche et la plupart des visites débutent à 12h. Nous commençons donc par nous rendre à la Cathédrale Saint Patrick. Saint Patrick est né en Ecosse et a été amené en Irlande en 432 comme esclave. Saint Patrick est vénéré en Irlande où il est fêté chaque 17 mars. http://www.st-patricks-day.com/ Ce festival dure 4 jours avec une parade dans O’Connell street. La cathédrale a été fondée près d’un puits où Saint Patrick aurait donné le baptème en 450. Simple chapelle en bois jusqu’en 1192, l’édifice actuel a été bati vers 1270. Il mesure 91m de long et le clocher fait 43m de haut. La flèche a été ajoutée au 18ème siècle. A l’intérieur, de superbes monuments comme la tombe de la famille Boyle (17ème siècle). Dommage que la boutique de souvenirs soit juste installée devant !! Tout un coin est consacré à J.Swift où entre autres souvenirs son masque funéraire est exposé. A gauche de la nef, une vieille porte percée d’un trou : c’est la porte de la réconciliation. En 1492, un duel opposa Lord Kildare à Lord Ormonde qui se réfugia dans la salle capitulaire. Lord Kildare fit ce trou pour lui serrer la main amicalement. Au dessus du choeur, se trouvent les étendards et les armoiries des chevaliers de Saint Patrick, un ordre chevaleresque fondé par le roi Georges III en 1783. La première interprétation du Messie de Haendel fut donnée dans ce choeur en 1742. http://www.stpatrickscathedral.ie/

Cathedrale Saint Patrick


Il est 11h. Nous rejoignons le charmant parc verdoyant de Stephen’s Green. Ce parc de 9 hectares est du à la générosité d’Arthur Guinness. En suivant les sentiers sinueux, nous croisons les bustes de Yeats, de Joyce, ...Des massifs de fleurs ornent les pelouses. Un petit lac, peuplé de canards et de mouettes, bordé de saules pleureurs, confère au parc une ambiance très romantique. Nous nous dirigeons ensuite vers Merrion Square entouré de maisons georgiennes où des célébrités ont habité dont Oscar Wilde qui a d’ailleurs sa statue dans ce jardin.

Stephen's Green   Merrion Garden Oscar Wilde

 

Nous allons déjeuner au Hard Rock Café situé à Temple Bar avant de visiter le chateau. La visite comprend 2 parties. Tout d’abord les grands appartements d’Etat où résidaient les vice-rois d’Irlande nommés par l’Angleterre. Parme les pièces, la salle du trone installée à l’origine pour la visite du roi Georges IV en 1821. Nous retrouvons les étendards des chevaliers de Saint Patrick dans la grande salle de bal Saint Patrick’s Hall. La deuxième partie de la visite nous permet de découvriri les fondations vikings et normandes du chateau. Dans la cour de chateau, des chateaux de sable aux dimensions humaines : la plage n’est pas loin !!

Chateau


Sur le chemin de notre hotel, nous visitons le musée national d’Irlande(archéologie et histoire). Cette visite complète celle de Dublinia et du chateau. De nombreuses pièces datent de l’age de bronze dont un bateau long de 15m25 datant de 2500 av JC ainsi que de nombreux bijoux ou parures en or. Nous admirons des pièces de l’époque des vikings et de l’époque médiévale. http://www.museum.ie/en/intro/archaeology-and-ethnography-museum.aspx
Encore une journée bien remplie. Thé, repos, puis nous retournons à Temple Bar où nous avons réservé à Boxty House, un restaurant irlandais typique. http://www.boxtyhouse.ie/
30/08/2010 : Notre avion décolle dans l’après midi.Le matin, nous flanons dans les quartiers désormais connus pour acheter quelques cadeaux. Nous allons en repérage à l’hotel “the clarence” où Emilie, Denis et Erin vont descendre en octobre. De style art déco, il a une entrée sur le quai de la Liffey et une autre sur Temple Bar. En retournant à notre hotel, nous déjeunons au Bewley’s Oriental Café de Grafton street dans une salle avec de magnifiques fenêtre art nouveau. Les Bewley, premiers négociants de thé en Irlande, établirent leur commerce en 1883 avant de créer une chaine de cafés.  http://bewleys.com/bewleys-grafton-street-cafe 
Il nous reste encore beaucoup de choses à faire pour approfondir notre connaissance de Dublin et découvrir le bord de mer. Nous reviendrons avec plaisir. Nous avons apprécié la musique partout dans la ville avec des musiciens de rock ou de country dans le rues, les chants celtes dans les pubs, la propreté des rues, le sentiment de sécurité, les quais de la Liffey, les nombreux espaces verts, les styles variés d’architecture,...le saumon fumé et les chocolats.


Bernadette Août 2010