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Bastia et le Cap Corse

Cap sur le cap corse !

 

Nous avons choisi un hôtel est à Erbalunga, où dans les années 30 les artistes trouvèrent l'inspiration pour peindre ou écrire des poèmes en pensant que la famille du grand Paul Valery était originaire du village. En venant de Bastia sur la route de la corniche, au détour d'un virage, notre oeil est capté par une tour génoise qui s'enfonce dans la mer. Au XVIème siècle, ce paisible village était l'un des plus important port de l'île. De son époque prospère, Erbalunga a gardé ses magazzini, ces maisons ouvertes sur la mer qui facilitaient le commerce, et sa marine où s'entrechoquent quelques barques. Il est très agréable de flâner dans les ruelles de ce village médiéval. Avant d'arriver au port, tout au bout d'une ruelle, une façade s'élève dans le vide. La maison n'existe plus. Il ne reste que des grands murs de pierres. Au travers du porche laissé béant, on voit la mer, «ce toit tranquille où marchent les colombes ».

Tournée vers la cote toscane, Bastia a le charme des vieilles cités méditerranéennes avec ses ruelles bordées de hautes maisons. Fondée en 1378 par les Génois qui en firent la capitale de l'île, son nom vient d'une bastille qui la domine. Nous nous garons place Saint Nicolas. Considérée comme une des plus grandes places de France (300m de long et 90m de large), elle est ornée d'un monument aux morts, d'un kiosque à musique et d'une statue de Napoléon en empereur romain édifiée en 1853 en hommage à Napoléon III. Nous empruntons la rue Napoléon où nous visitons l'oratoire Saint Roch datant de 1604 et l'oratoire Immaculée conception construit en 1611, les deux décorés en style baroque. Nous arrivons au vieux port, ancienne marine du village de Cardo. De la terrasse d'un café, nous admirons la façade néo-classique de l'église Saint Jean Baptiste avec ses deux campaniles. Nous longeons le port jusqu'au jardin Romieu par lequel nous montons jusqu'aux palais des gouverneurs génois qui se sont succédés à Bastia de 1530 à 1768. Nous empruntons la porte Louis XVI ouverte dans les remparts pour aller à la cathédrale Sainte Marie (ce sanctuaire élevé en 1495 fut érigé en cathédrale en 1570) à l'intérieur baroque et l'oratoire Sainte Croix, tout de bleu et d'or paré. Nous continuons notre découverte de la ville au hasard des ruelles aux allures moyenâgeuses. Nous faisons également une excursion à Cardo, d'où nous avons un superbe point de vue sur Bastia.

Erbalunga Maisons sur la mer Haute maison Eglise st J. Baptiste Porte Louis XVI

Le cap corse commence au nord de Bastia. Abrupte échine montagneuse de 40 km pointée vers le nord. C'est une terre de marins et de pécheurs. Une route en corniche en fait le tour, bordée de tours génoises, nous offrant des points de vue spectaculaires à chaque virage. Dans le cap, les villages sont bâtis autour de leur port. Les placettes ombragées favorisent le repos. Les ruelles étroites et petits passages invitent aux promenades et à la découverte. De Erbalunga, nous suivons la route jusqu'à Porticciolo et ses ruelles descendant vers la mer. Puis, nous poursuivons vers Macinaggio où nous empruntons la route de montagne qui traverse l'île. Le printemps fleuri charge l'air des parfums du maquis. Nous voyons des chèvres et des brebis en liberté et même une vache au bord de la route. De temps en temps un village, ça et là se dressent encore les palazzi americani, maisons des américains, grandioses demeures coloniales bordées de palmiers qui s'élèvent vers le ciel et construites à flanc de falaise par les corses revenus fortunés de leur exil au Nouveau Monde. Dans les montagnes, les villages sont construits autour des églises souvent très grandes et de style roman. Sur le bord des routes, il y a également de nombreux mausolées dont certains sont de véritables chapelles. Nous allons tout au nord à Barcaggio puis nous revenons vers la côte ouest au charmant petit port de Centuri, capitale de la pêche à la langouste. Nous continuons la côte jusqu'à Pino d'où nous traversons l'île via Luri pour retourner à notre hôtel. Un autre jour, nous allons d'abord à Saint Florent par le col de Teghime puis à travers les vignobles de la région de Patrimonio.

Corniche Chèvres et Brebis Port de Centuri

Saint Florent est un port de plaisance très animé avec une imposante cathédrale romane et une citadelle qui surplombe le village. Nous remontant la côte est, la mer est très agitée et selon les endroits se colore du turquoise au bleu foncé.

Nous faisons une halte à Nonza, perché sur un pic vertigineux, surmonté d'une tour, au sommet duquel on peut admirer une belle plage de sable noir. Une autre tour se dresse sur la plage de Marine d'Albo. Nous suivons la route escarpée de la côte ouest jusqu'à Pino pour boucler le tour du cap.

Citadelle Bleu foncé et turquoise Nonza Plage de sable noir

Bernadette

Avril 2008

 

Voir aussi :

- Ajaccio

- Calvi

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